Dans le Japon médiéval, nombreux étaient les guerriers rompus au maniement des armes (sabre, arc, lance...), cependant la classe dirigeante (chefs de clans appelés Daimyo) se devait de posséder des techniques sophistiquées et secrètes, à toutes situations.

Dès le Xème siècle se codifia la tradition martiale japonaise, le Bushido guerrier. Cette tradition donne pour créateur du Daïto Ryu, Minamoto Yoshimitsu qui fut un très grand chef de guerre, champion de Sumo, poète et musicien, il est connu comme le premier, au japon, à avoir étudié sur le corps des hommes tués aux combat, l'effet des coupes, des frappes et des clés, afin de mettre au point ses propres techniques.

Il fut nommé, à la fin de sa vie, gouverneur de la province de KAI. L'un de ses descendants y fonda la célèbre lignée des Takeda. Le plus célèbre d'entre eux fut Takeda Shingen, immortalisé par le film "Kagemusha". Le clan Takeda, poussa très loin le développement des techniques de défense, dont certaines étaient gardées secrètes pour des raisons de stratégie.

A la fin du XIXème siècle, à l'issue de combats fratricides entre clans, le temps des samourais en armes prit fin. Le seigneur Saïgo Tanomo, décida alors d'autoriser l'enseignement de ses techniques, véritable trésor martial et culturel, à certaines personnes extérieures à son clan.

En 1898, Takeda Sokaku formalisa tout l'héritage martial qu'il avait reçu de Saïgo Tanomo, sous le nom de Daïto Ryu Aïki Jujutsu et en assura la renommée, par son immense compétence. Il installa son école en Hokkaïdo, île du nord du Japon.

De 1920 à 1931, le grand Maître Takeda Sokaku transmit à son disciple Ueshiba Moritaka, qui devait se faire connaître sous le nom aujourd'hui notoire de Maître Ueshiba Morihei, les connaissances de base et les techniques du Daïto Ryu Aïki Jujutsu.   
Le Maître Ueshiba transmit à son tour après les avoir fait évoluer, ses connaissances à des élèves qui allaient devenir eux aussi des maîtres prodigieux, garants d'une longue tradition, parmi lesquels : Maître Mochizuki Minoru.

En 1951, Maître Mochizuki Minoru fut envoyé en Europe pour une mission culturelle officiel. Pendant deux années il fit découvrir l'art de son maître, selon sa propre expérience martiale sous le nom d'Aïkido-Jujutsu. A son retour au Japon, Maître MochizukiI forma un jeune judoka français, Jim Alcheik, dans son dojo le Yoseikan qui signifie "Maison de l'éducation et de la droiture".

En 1958, Jim Alcheik revenant du Japon représenta officiellement en Europe l'Aïkido Jujutsu du Yoseikan et créa la Fédération Française d'Aïkido-Taijitsu et de kendo. Alain Floquet devint l'un de ses assistants. Jim Alcheik disparut tragiquement en 1962. 

En 1966, Alain Floquet fut nommé Directeur Technique de l'école d'Aïkido-Yoseikan pour la France. 

En 1978, le Maître Mochizuki Minoru lui délivra le grade de 7ème Dan et le titre de "Kyoshi", reconnaissant ainsi l'importance de son action.

En 1982, Maître Floquet décida de nommer le contenu de sa pratique, son style et l'Art qui en découle : "Aïkibudo" cela en plein accord avec le Maître Mochizuki Minoru. Il renoua également avec l'école-mère et l'héritier du Daïto Ryu Aïki Jujutsu, Takeda Tokimune, fils du grand Maître Takeda Sokaku, qui lui confia la mission de le représenter. Il intégra cette connaissance originelle de l'Aïki Jujutsu dans son enseignement de l'Aïkibudo, aux côtés de celle de l'école d'armes du Tenshin Shoden Katori Shintô Ryu.

En 1983, l'Aïkibudo, s'uni à l'Aïkido afin de fonder en tant que co-discipline, la FFAAA. Depuis, sous l'impulsion de maître Alain Floquet, cet art se développe dans le monde entier où il trouve de plus en plus d'adeptes. Puisant ses racines dans les écoles traditionnelles du patrimoine martial japonais, l'Aïkibudo dépasse le simple cadre de la pratique technique.